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Dinna Fash Sassenach - Outlander
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La Main à l'Oreille
Pour les grands
Pour les petits

Je ne peux pas raconter ici ce qu’il en est de vivre avec un enfant souffrant d’un autre handicap que l’autisme pas plus que ce qu’il en est de vivre avec un enfant autiste autre que Théo. Je peux juste tenter expliquer ce qu’est la vie aux côtés de Théo. 

 

Théo n’est pas handicapé physique, il n’est pas non plus handicapé mental. Son handicap se situe plus dans ses sentiments, dans sa grande difficulté à traduire le monde qui l’entoure et à faire comprendre ses ressentis tout autant qu’à décoder ceux des autres. 

 

Théo n’est pas insensible, bien au contraire, il est hypersensible, et cette sensibilité, il ne sait pas bien la gérer. Il l’emmène avec lui en chaque chose, en chaque pas, en chaque mot. C’est en cela qu’il est pour moi, l’être le plus courageux que je connaisse. 

Si j’ai pris le parti de raconter l'histoire par l'entremise du jouet préféré de Théo plutôt que de faire entendre ma voix, c’est tout d’abord afin de m’extraire de ma propre émotion et pour permettre une certaine poésie née de la naïveté du personnage. 

Présentation 

Théo était un petit enfant silencieux qui ne communiquait pas avec son entourage. Les quelques heures que j’avais passées avec lui m’avaient ouvert les portes d’un monde particulier, bien différent de celui que j’avais connu jusqu’alors, Plus compliqué, assurément, mais plus riche aussi. 

 

C’était un monde passionnant, plein de poésie, de magie et de merveilles que je n’avais jamais pris la peine de regarder bien qu’elles aient toujours été à ma portée… 

Autre-Chose, Tyrannosaure-Rex en plastique offert à Théo pour ses 4 ans, nous parle de l’autisme, de la singularité, de l’acceptation, de l’accompagnement, de la découverte, de la bonté. Il nous parle aussi de la communication au-delà du langage. 

Il nous parle...  Alors… écoutons-le. 

Ensuite, du fait de sa condition d’objet, le jouet n’influe pas dans le quotidien de Théo, mais il témoigne en tant que spectateur bienveillant. Il n’a pas de vie propre si ce n’est cette rencontre avec l’enfant qu’il découvre peu à peu. Dénué de passé, il n’est pas dans la comparaison, il n’est pas dans le jugement ni dans la peur. Il est une extension de Théo, comme un sens supplémentaire, comme ce petit quelque chose qui lui manque pour bien communiquer avec le monde. Il ne m’est jamais paru anodin que Théo, qui était pourtant à l’époque « sorti » du langage, ait choisi d’appeler ce compagnon « Autre-Chose ». 

 Et pour finir, je peux ainsi me permettre de doter Autre-Chose d’une compréhension que nous n’avons eue que petit à petit. Notamment le rapport de Théo avec les objets contre lesquels il se frappait en permanence et les coups qu’il se donnait ou alors les raisons qui le poussaient à tripoter tout ce qu’il avait dans les mains, etc. 

  

L’autre parti pris est de proposer deux livres pour le même récit. 

Le premier est destiné aux enfants de 3 à 6 ans. Il est illustré en couleurs par la talentueuse Salomé Von Ow.  Il raconte l'histoire d'un petit garçon presque comme eux, qui doit lutter pour parvenir à faire ce qu’eux-mêmes font simplement, sans se poser de questions. Pour les aider à comprendre que la différence n’est pas toujours un choix, mais que ça l’est de l’accepter et de la respecter. 

Le seconde est pour les enfants de 7 à 12 ans, mais aussi pour les parents et les enseignants. Autre-Chose y décrit de manière plus fine les ressentis de Théo face à ses difficultés à appréhender le monde. Ce monde, dans lequel Théo a émergé deux fois. Une première fois lorsqu’il est né de mon ventre, une autre fois lorsqu’il a su s’extraire de ces murs trop épais d’un autisme non plus rassurant, mais enfermant. 

Ce monde dans lequel Autre Chose vous invite à présent. 

Si vous voulez bien le suivre… 

Pour commander les livres, il vous suffit de vous diriger vers le site  :  The Book-Edition  

 

Pour la version des petits -     ICI 

Pour celle des plus grands  -  

Ou pour avoir accès à tous mes ouvrages -  VGC 

 

Les livres sont en reliure IBICO, au format carré, 21X21 cm, couverture brillante .

26 pages couleurs pour la version des petits au prix de 15,00 € 

44 pages en noir et blanc pour les plus grands  (quelques coloriages en fin d'ouvrage)  au prix de 12,00 €

 

 

   

La danse de la lumière 

Cela faisait un moment que j’étais réveillé. Le soleil commençait à se lever et m’offrait suffisamment de lumière pour que je puisse faire la connaissance de ma toute nouvelle chambre. Théo dormait encore à poings fermés et, avec un bonheur indescriptible, j’ai réalisé que l’une de ses petites mains était posée sur moi. J’ai ressenti une immense bouffée d’amour pour ce petit garçon que j’apprenais tout juste à connaître. 

 

Cette toute première semaine avec lui, j’ai pu assez vite remarquer que Théo n’était pas un enfant comme les autres. Je n’étais pas un expert en la matière bien sûr, mais tout de même, j’avais vu passer suffisamment d’enfants lors de mon séjour sur le rayon du grand magasin où l’on m’avait acheté, pour percevoir la différence. 

Théo était un petit enfant silencieux qui ne communiquait pas avec son entourage. Les quelques heures que j’avais passées avec lui m’avaient ouvert les portes d’un monde particulier, bien différent de celui que j’avais connu jusqu’alors, Plus compliqué, assurément, mais plus riche aussi. C’était un monde passionnant, plein de poésie, de magie et de merveilles que je n’avais jamais pris la peine de regarder bien qu’elles aient toujours été à ma portée. 

  

Pendant des heures, par exemple, j’ai observé avec lui la danse des brins de poussière dans la lumière du jour. C’était tout simplement féérique mes amis ! Alors que je me balançais d’avant en arrière tout contre lui, j’éprouvais une sensation de bien-être indescriptible. Nous étions entourés d’un silence rassurant et nous admirions, envoutés et ravis de l’être, les rayons du soleil jouer devant nos yeux, tel le chant d’un elfe bienveillant. Théo ronronnait comme un chat et cela faisait vibrer sa gorge et son ventre. C’était bon ! 

Comme par enchantement, tous les bruits de la maison s’en sont allés ! Il ne faisait ni chaud ni froid, il n’y avait plus d’odeurs, plus rien d’autre que lui et moi et la danse de la lumière. Je n’avais jamais vu pareil spectacle et j’aurais voulu que cela dure toujours. 

Et puis maman est venue nous dire que c’était l’heure du repas. J’ai bien vu que c’était dur pour Théo de sortir de la lumière. D’ailleurs, il ne l’a pas tout de suite entendue. Il continuait comme si de rien n’était son balancement et son ronronnement, alors que le soleil reflétait la poussière dansante. C’était si beau ! Je comprenais aisément comme il était dur pour Théo de quitter ce monde rassurant, car moi-même j’aurais voulu que cela ne s’arrête jamais. 

Maman est revenue à plusieurs reprises, je crois qu’elle était un peu triste. Au bout de la quatrième fois, elle a posé sa main sur l’épaule de Théo et tout est parti, la lumière, la poussière, le chant. Il n’y avait plus rien d'autre que le balancement de Théo, de plus en plus fort. Et ensuite, le bruit, l’odeur… Tout le reste du monde est réapparu. 

« Viens Théo, viens manger », lui disait maman. 

  

Finalement, Théo s’est levé et l'a suivie. Il n’a pas dit un mot, mais j’ai bien senti comme il avait mal. Il m’a pris avec lui sans ménagement, par la patte arrière, faisant trainer ma tête par terre. Il me portait ainsi lorsqu’il n’allait pas. 

Avant que nous quittions sa chambre, j’ai jeté un rapide coup d’œil vers la fenêtre, mais le soleil nous avait tourné le dos et les brins de poussière n’avaient plus envie de danser. 

J’étais triste. 

Extraits 

Pixalib : Bonjour, Valérie, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? 

  

Valérie Gay-Corajoud : Bonjour, musicienne de formation (violoniste et pianiste), et maman de 5 enfants, j’ai dû mettre en panne ma carrière musicale lors de l’émergence de l’autisme de Théo, mon dernier-né. Face au manque de structures professionnelles correspondant à ce que je souhaitais pour lui, j’ai pris le parti de m’en occuper à plein temps. 

  

PX : Pourquoi avoir fait ce livre ? 

  

Valérie : Je voulais dédramatiser la réalité de l’autisme. Témoigner qu’au-delà des symptômes plus ou moins prononcés, il y a un monde empli de beauté et de poésie. 

J’aurais aimé trouver ce genre d’ouvrage à l’époque où je cherchais de l’aide. Un livre qui aborde le handicap par le biais de son humanité et non pas seulement par son approche médicale et thérapeutique. 

  

PX : C’était un projet qui vous tenait à cœur depuis longtemps ? 

  

Valérie : Oui, cela fait plus de 4 ans que j’avais commencé à en parler. 

Tout d’abord, je voulais faire apparaître la part intime de l’autisme, au-delà de ce qui est souvent décrit dans les témoignages. 

Mais je le souhaitais également pédagogique, à la portée des enfants et des enseignants. 

Mon rêve est qu’il puisse être lu aux élèves et qu’il participe à améliorer l’intégration des enfants autistes dans les écoles. 

  

PX : Pouvez-vous nous faire un résumé de ce livre ? 

  

Valérie : Autre-Chose, tyrannosaure rex en plastique, est le cadeau d’anniversaire de Théo, petit garçon autiste de 4 ans. Théo est mutique et enfermé dans un monde bien particulier qu’Autre-Chose découvre au fil des jours. Il nous raconte avec sensibilité les difficultés et les douleurs, mais aussi les joies et la poésie de leur quotidien. 

Il nous fait prendre conscience que les comportements autistiques de Théo sont un moyen qu’il a trouvé pour exprimer son rapport au monde et qu’en cherchant à les comprendre plutôt qu’à les faire disparaître, nous pouvons l’aider à sortir de sa solitude. 

Ce livre est proposé en deux parties. L’une, illustrée, est à lire aux petits et l’autre pour les plus grands, avec plus de détails et de réflexions. 

  

PX : Êtes-vous auteure ? 

  

Valérie : Oui, j’écris depuis mon plus jeune âge, et ce, presque tous les jours. J’ai tenu un blog sur l’autisme durant presque 6 ans. Puis un autre sur le site de Médiapart. J’écris beaucoup pour des colloques et des conférences sur l’autisme, pour des associations. J’écris aussi des romans, des nouvelles. 

  

PX : Avez-vous travaillé en collaboration avec un illustrateur pour ce livre ? 

  

Valérie : Comme une partie de cet ouvrage est destinée aux enfants, il fallait impérativement qu’il soit illustré. 

J’ai fait appel à Salome Von Ow qui a fait un merveilleux travail.  Elle a pris le temps de bien connaître mon fils, elle a visionné les vidéos et les photos que j’avais de lui, et lu tout ce que j’avais écrit afin de s’imprégner du monde particulier de Théo. 

  

  

PX : Quels sont vos projets à venir ? 

  

Valérie : Outre les projets d’écriture, j’en ai beaucoup d’autres quant à l’avenir de Théo, notamment l’aider à réaliser son rêve de plonger aux côtés des tortues marines. Pour cela j’ai créé une association : « Danse avec les poissons » afin de parvenir à financer ce rêve, mais aussi pour témoigner de cette belle aventure. Donc à la clé un petit reportage et un livre très certainement. 

  

PX : Où peut-on voir votre travail ? 

  

Valérie :  Tout ce que j’ai écrit et publié se trouve sur mon site internet : http://valerie.gay.corajoud.free.fr 

  

PX : Comment avez-vous connu Pixalib et qu’est-ce qui vous a plu chez Pixalib ? 

  

Valérie : J’ai trouvé Pixalib en fouillant sur le Net. 

J’y ai trouvé à la fois la liberté d’être moi-même et de proposer mon projet sans avoir à le transformer pour des raisons techniques ou comptables, mais aussi des conseils personnalisés et une très grande disponibilité. 

  

MERCI  Valérie ! 

L’équipe Pixalib ! 

  

Durant quelques mois, j'ai tenté de collaborer avec Pixalib, un éditeur en ligne. J'ai ensuite préféré me tourner vers l'autoédition pour des raisons pratiques et financières. 

L'interview 

Par l'éditeur en ligne : Pixalib 

Concours

de dessins

Lors de la sortie publique de mon livre, j'ai organisé sur ma page Facebook un concours de dessins sur le thême : 

Comment vous imaginez-vous Théo et son compagnon, le T-Rex Autre-Chose.  

Un vote a été ensuite organisé et le gagnant recevait un livre.