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Dinna Fash Sassenach - Outlander
Les habitants de l'étang

L'entre deux mondes, c'est la suite de « À quelques mètres du sol » qui nous avait permis de faire la connaissance de Kaleb-Adji, le sauveur venu de la planète Dérasiss. 

Afin d'échapper à la pression sociale devenue insupportable, Kaleb et Sarah Benutti, aidés par des amis fidèles, avaient fait le choix de mettre en scène la mort du héros et de filer en justes noces sur les côtes de la mer baltique. Nous les retrouvons 6 ans plus tard face à de nouvelles rencontres et de nouveaux choix décisifs. 

Est-il possible pour un héros de n'être finalement qu'un homme ? Dès lors qu’il s’accorde à la société dans laquelle il vit, peut-il enfreindre les règles pour mieux la sauver ? Mais surtout, comment, et à qui passer le relais sans perdre ce qui fait l’essence même de son unicité ? 

Extraits

Le héros était donc vivant ! 

Six années après sa mort présumée, lors d'un affrontement avec les braqueurs de la Banque de France dans un quartier mal famé de la banlieue toulousaine, après son enterrement diffusé sur toutes les chaines du globe, après les images de Sarah Benutti dévastée et de ses amis en pleurs, après les hommages rendus par la majorité des pays dans lesquels il était intervenu, après les foules endeuillées défilant dans la rue, après les lettres, les photos, les œuvres d'arts créées en sa mémoire, Kaleb-Adji apparaissait finalement aux yeux de tous, intervenant avec sa maestria habituelle afin de démanteler un réseau de traite de mineurs et un trafic de stupéfiants d'une ampleur rarement égalée sur le territoire français. 

Moins d'un quart-heure après l'intervention de Kaleb-Adji, l'agence de la sécurité intérieure était sur les lieux à son tour, secondée par la police et la gendarmerie. Les médias diffusaient des images insoutenables d'enfants et de femmes extraits des divers cellules enterrées dans lesquelles ils étaient détenus. Sur d'autres images, on découvrait des caisses dans lesquelles s'amassaient des paquets d'héroïne, de cocaïne et des pilules d'ecstasy et autres amphétamines. Des hommes et des femmes menottés, certains cagoulés, se faisaient embarquer les uns après les autres dans des camionnettes aux vitres teintées. Quelques instants plus tard, des images à l'identique, issues d'un autres site, un peu plus loin, aux abords de Vitrolles, laissaient à supposer qu'il s'agissait là d'un réseau national, peut-être même international. 

Les preuves tombaient les unes après les autres faisant apparaître les rôles actifs de différents députés, d'un juge à la cours suprême, d'un commandant de l'armée de terre et de plusieurs avocats en droit pénal. Les arrestations n'avaient pas cessé depuis. Au fil des heures, d'autres personnalités impliquées furent exposées aux yeux du public ébahi, dévoilant l'importance de ce que le Dérasien venait de mettre à jour. Chacun se rappela les interventions héroïques du passé et les journalistes sur le terrain tentèrent de l'interviewer avec frénésie. Mais il passa devant eux, sans même un regard. 

Tous, purent lire sur son visage l'horreur de ce qu'il venait de découvrir, sa tristesse, sa colère. Kaleb-Adji ne rayonnait pas comme au temps jadis. Il portait sur lui une histoire douloureuse dont personne ne pouvait prétendre connaître la source. 

Il survolait des villes, des villages, des maisons où des milliers de vies se déroulaient, toutes importantes, toutes plus riches les unes que les autres, identiques et pourtant uniques. 

Avant de rencontrer Sarah, il croyait que chacune de ces vies était sous sa responsabilité. Cela avait grandi en lui petit à petit, sans qu'il y prenne garde. Tout d'abord des petits accidents, des personnes en danger qu'il avait secourues, des survivants d'un crash d'hélicoptère qu'il avait rapatriés, et puis cet immeuble parisien qui avait pris feu et pour lequel il avait dévoilé son existence au monde, affrontant les flammes pour extraire les rescapés les uns après les autres. Il se rappelait ce sentiment incroyable de sauver une vie, puis une autre, et une autre encore, jusqu'à redouter qu'il en reste une dernière qui lui aurait échappé, où pour laquelle il arriverait trop tard. 

Après Paris, il s'était envolé au loin, le cœur battant à rompre et empli d'un sentiment de joie profonde qu'il n'avait jusqu'alors jamais ressenti. À la suite de cela, il avait endossé son costume dérasien et avait survolé les villes alentours, puis les pays voisins, puis le monde entier, en quête de personnes qui auraient besoin de son aide. Et Dieu sait qu'il y en avait ! Des accidentés, des malades, des enfants perdus, battus, des femmes agressées, des hommes spoliés. Puis des incendies, des tremblements de terre, des avions ou des navires en détresse. Il ne s'était pas arrêté durant des mois, des années, développant ses pouvoirs et ses sens, toujours plus fort, toujours plus vite, toujours plus haut, comme une urgence, comme une excuse. 

Et petit à petit, il avait oublié qui était Kaleb-Adji. Il ne restait que le Héros, celui qui pouvait donner un sens à sa venue sur Terre. Celui qui pouvait enfin justifier sa propre vie alors que tous les siens étaient morts. Il n'avait jamais pris la peine de trouver sa place parmi les autres, de se faire des amis, de tomber amoureux, de s'imaginer s'installer là, tout simplement. Comme s'il n'y avait pas droit, comme si ne pas les sauver, ne pas tout laisser pour eux, c'était les abandonner. 

Lorsque le Commandeur avait débarqué à son tour, montrant très vite des intentions belliqueuses, il ne s'était pas posé de questions. Sa vie ne comptait pas en regard de la menace que cet ennemi faisait peser sur la terre. Sa terre. Il s'était oublié encore un peu plus, empoignant cette guerre sans regarder en avant ou en arrière, sans chercher à savoir si c'était bien ce qu'on attendait de lui. Il ne dormait presque plus, ne mangeait que très peu. Il se battait, sauvait, volait, extirpait, hurlait, peut-être en quête de l'ultime sacrifice, comme une issue possible. 

Lorsque des groupements s'étaient constitués pour le rendre responsable des dégâts occasionnés par les affrontements de plus en plus violents, il avait repoussé les sentiments que cette injustice avait fait naître en lui. Il avait cherché à les comprendre, à les excuser même. Mais il n'avait jamais pris la peine d'analyser la douleur en lui, la tristesse, la déception. Il n'avait pas pris le temps. 

Et puis il y eut Sarah. 

L'entre-deux-mondes 

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La trilogie de Kaleb-Adji